lundi 28 mai 2007

La chimio de Lolo!

Hello les grandes,
j'ai vu le Dr. Guastalla vendredi, excellent contact (agé mais canon, décidément tous mes toubibs sont séduisants, franchement on ne va pas se plaindre !!!!)OK, donc je vais faire de la chimio pendant un an et demi. Comme au bout de qq séances, les veines sont bouffées par le produit, on va me mettre directement une sorte de cathéter qui restera tout ce temps la, vers le sein droit et relié à une veine du cou, comme ça, ça évitera de me charcuter à chaque fois; Pas très esthétique mais efficace.Donc 6 chimios classiques, donc franchement dégueu, avec tous les effets secondaires. Ma mère veut à tout prix que j'essaie le "casque", un truc de torture qui te gèle le crane, très difficile à supporter mais qui te laisse une petite chance de garder tes cheveux. Je vais tenter mais si ça me gonfle, ça gicle au bout de dix minutes.Peut-etre que je vais échapper à la radiothérapie vu la dose de chimio intense. Ensuite, j'ai un an, pareil toutes les 3 semaines, de chimio avec de l'herceptine, plus facile à supporter. A comparer de la première, ça devrait etre du gateau. Pendant tout ce temps, controles cardiaques (cette chimio comprend des risques), controle des ovaires (liés au cancer du sein), controles de ci de ça, ah oui et aussi de l'utérus car le tamoxifène, hormonothérapie à prendre pdt 5 ans, peut provoquer un cancer de l'utérus. C'est chargé !!!!Bref, d'ici décembre 2008, je devrai en avoir fini avec la chimio. Ensuite, et bien on ne saura jamais vraiment si je suis tirée d'affaire. On pense que la chimio bouffera les cellules cancéreuses qui ont déjà migré dans mon corps, mais je serai toujours un peu sur le qui-vive je pense.Le traitement se déroulera à Chambéry, plus près de chez moi. Je vais prendre RV après la Pentecote et j'espère démarrer la chimio la première semaine de juin.
Tout un programme !!!Je suis prète, archi prète. Pas de souci !J'ai un psy super qui me coache, et mes copines (vous et les seintes) qui m'envoient des bonnes ondes ! Donc meme si je ne suis pas à la fete pdt qq mois, j'ai de quoi terrasser mon cancer!!!
Plein de bisous les filles et ne flippez surtout pas !!!Lolo_________________________________________________________________

dimanche 27 mai 2007

Une maison a Toronto

Salut les filles. Je voudrais vous remercier toutes pour le collage de photos et le cadre des photos de NY et le dejeuner extraordinaire. Merci aussi a Pascale pour poster sur le blog pour notre chere Laurence.

On depart dans 15 jours. Vendredi le 1er juin sera mon dernier playgroup lorsque le "piano mover" vien le 8 juin entre 9h et midi et on part le 10 juin. Les filles, vous allez nous manquer.
Meme si j'ai hate de rentrer a Toronto (non seulement a cause des relations entre moi et la famille de Kal (ca ameliore (good timing)), je sais que les amies que j'ai trouve ici sont "irreplacable". Miriamne - je te remerci pour m'avoir introduire a tes amies francaises.

A Toronto, je vais defendre les Francais et j'espere garder mon vocabulaire francaise "week-end, hot-dog, vachement, ralbole, gamin etc." que j'ai appris les vendredi matins.

Les nouvelles de ce soir: On va faire un offre sur une maison mercredi. Veuillez voir le link. La maison dont l'addresse est 636 Windermere est celle qu'on veut. Comme vous saviez, pour nous, c'est "location, location, location - promener, metro, autobus, parcs". Le quartier s'appelle "High Park" et c'est geniale. Regarde le sous-sol fini (avec salle de bain??) - c'est pour vous quand vous venez nous visiter (for privacy, otherwise, you can have Soma's room)!

Je vais me coucher avec un livre (finalement, je peux lire!! lorque Kal n'est pas la). Bisous et bonne nuit. xoxo Bea

vendredi 25 mai 2007

Les mots de Laurence sur nos commentaires...

Un grand, grand merci les filles pour vos commentaires encourageants et instructifs. Vos réactions spontanées sont également ce que je cherchais et je vois désormais bien mieux là où ça peche. A moi de remanier en fonction de ça, d'arrondir les angles entre les paragraphes, d'etre moins superficielle youp la boum et de me livrer un peu plus cette fois ci sans fard.Je devrais récupérer mon ordi en fin de semaine prochaine (ainsi que tous les cartons que certaines de vous avaient emballé avec amour et énérgie !!! A partir de là, je pourrais m'y mettre plus régulièrement, car franchement depuis j'ai ramassé les anecdotes et les émotions à la pelle.Plein de bises,lolo

mardi 22 mai 2007

Yoga francophone!

Inspirez, expirez et etirez vous...canalisez vos energies et decoincez ces muscles dont vous ignorz l'existence, Renee-Noele nous a menee d'une main de velours et de sa voix douce tout au long d'une seance d'une heure de yoga pour debutantes.
Experience reussite, a renouveller chaque mardi matin , a 9h30 dans la salle de gym de Pascale.
OMM!

Yoga francophone!

vendredi 18 mai 2007

les recettes a partager

En bonne menagere (ou gourmande) que je suis, je commence un post ou nous pouvons partager nos recettes. Aussi Anne Claire, je voudrais la recette des tomates farcies. Merci d'avance et si certaines ont des recettes qui font fureur avec leur famille, les recettes sont toujours la bienvenue. j'en ai marre de cuisiner et manger toujours la meme chose.

Bea bbq

Salut les filles
Le barbeque etait sympa, et la nourriture delicieuse. Christine a apporte des brochettes, Anne Claire une salade de concombres, tomates et feta, Estele sa fameuse salade de fruit, Bea deux tres bons desserts dont je ne me souviens plus des noms. Ma salade de patte n'a pas eu autant de succes aupres des enfants mais je m'en doutais un peu. Bea a recu un cadre photos avec des photos pelle-melle de nous et un autre cadre avec des photos de NY. Je pense qu'elle postera les photos.
bon weekend les filles!

Les tribulations de la semaine.

Laurence parle de la mort des blogs dans son roman...allons nous vivre ausi ces moments d'agonie car nos esprits cartesiens berces par les encyclopedistes, temoins du siecle des lumieres, heritiers de Gutember, ne saisissent pas un nouveau mode d'expression.

Face aux rates et lent demarrage, je fais mon mea culpa, je me voyais deja a la tete d'un empire de presse people, politique, mode et travaux, ou tous les redacteurs en chef seraient mes amies, mais la dure realite du handicap electronique frappe!

Devant un tel desaroi, ou je sens votre impuissance, venez a moi mes petits enfants...COUR DE SOUTIEN, pour blogeuse en panne:

  1. inscription
  2. redaction d'un article
  3. publication

Bill Gates doit bien rigoler... si il savait que du haut de mon ignorance informatique, je m'erige instructeur!

Encore une fois Laurence...qu'est-ce-que tu ne me fais pas faire!

Vendredi nous mettons notre Hongroise-Canadienne sur la route du retour a la maison a Toronto,elle doit etre ravie depuis qu'un Hongrois est a la tete de la France!
Demonstration-en direct-d'une publication sur le blog.
Voila, j'arrete ma logorrhee matinale.
A plus tard!

mercredi 16 mai 2007

Ca y est je suis enfin connectee! Moi et l'ordi ca fait deux! Mais quelle idee sympa! Toute contente de pouvoir communiquer. Il faut que vous alliez sur l'adresse suivante :http://www.youtube.com/watch?v=yKS0yISz6xQ pour enfin avoir l'opinion intelligente d'un americain (Bill Maher) sur les francais! Ca vous reconcilie avec l'Amerique. Cote nouvelles familiales, l'IRM de Chloe est revenu negatif, ouf. Mais les tests continuent car maintenant on oscille entre une "pseudotumor cerebri" ou alors un "acute left eye esophoria". je vous laisse traduire. L'un est assez grave, l'autre beaucoup moins. Je comprends mieux l'importance du "look" du medecin, ta description du filipino, Lolo ; le neurologue de Chloe ressemblait a un gros patapouf sicilien (Sinor Trifiletti) et j'avais du mal a imaginer quelconque mauvaise nouvelle sortant d'un tel energumene. Plus au prochain episode. Enormes Bisous

dimanche 13 mai 2007

les photos de vendredi


Pascale, Eric, Joshua, gregoire et Olivia qui ont du mal a jouer ensemble dernierement mais qui arrivent quand meme a poser pour une photo. Et Christine et Juliette, maman et fille aussi belle l'une que l'autre.
Bisous a toutes

Estele

Joyeuse fete des meres!

Copie du bouquin de Laurence: vous etes toutes invitees a donner vos avis critiques ou non!!

Chapitre 1
Etat des lieux
Y a pire.
Y a bien pire.
Pour m’en convaincre, parce qu’un léger doute vient de me saisir, je clique sur le site d’un quotidien en ligne. Pas de doute, l’actualité est chargée meme si aucun événement sanglant ne se détache du lot de news aujourd’hui. Juste un débit régulier d’hémoglobine qui ne tache meme plus la carte du monde. Ecarlate, rouge, à peine rosé et finalement transparent ce qui suinte des blessures de l’amalgame »conflits sida Darfour stupeur et tremblements de terre » .
Je continue à lire les gros titres. Rien de très réjouissant non plus, malgré les récentes consignes sur la ligne éditoriale qui désormais devra etre saupoudrée d’un semblant de youp la boum. « Débrouillez-vous comme vous voulez ! » Parce que sinon l’internaute se barre dans son espace, ton espace, myspace, là où se forgent les nouvelles amitiés qui ne contaminent ni les mains ni les sentiments.
Un ami journaliste vient de m’annoncer la mort certaine des blogs. Cata supplémentaire ? Je ne sais pas que faire de la nouvelle. Je lis volontiers ceux des autres, des rares qui persistent depuis trois ou quatre ans. J’adore et secrètement j’enrage. De ne pas le faire moi-meme, de manquer de discipline, d’etre en marge de ce mouvement d’expression constante parce que mon cerveau fait une résistance incroyable à tout ce qui nécessite un minimum de manipulations éloignant mes doigts des touches de l’alphabet pour s’aventurer du coté des icones… Ce n’est quand meme pas sorcier de se bricoler un blog. Pour moi si. Le high tech, c’est sacré et je ne fais pas, (ou est-ce que je ne veux pas ?), faire partie des initiés.
Au final, je décide de compatir. C’est triste l’extinction lente des bloggeurs.
Mais enfin je compatis à tout, aux petits drames comme aux grands. Je suis bon public, cœur d’artichaud. Sur l’échelle des agonies, je ne me fie pas au nombre de victimes, mais à mon seul instinct. Je classe au feeling les désastres individuels ou collectifs. Et je n’épargne pas les miens au passage.
Dans moins d’un mois, on va me scalper un sein, me l’éradiquer, l’éplucher comme un fruit exotique en laissant délicatement quelques lambeaux de chair, racler l’intérieur , puis reboucher avec un morceau de muscle du dos dont l’incision laissera une cicatrice de vingt centimètres. Quelle précision ! Moi, c’est la disparition du mamelon qui m’a laissée sur le carreau. Le reste, le volume mammaire, en soi ça ne m’intéressait pas plus que ça. Mais jamais je n’aurais cru etre aussi attachée à mon aréole.
Le scénario est classique dans le fond. Un peu moins sur la forme. D’abord une mammographie de routine après le virage des quarante ans, puis la découverte de microcalcifications banales, ensuite une biopsie tout droit sortie du protocole en vigueur. Cote décor, une salle d’attente vétuste où se morfondent des gens en mauvais état. Les magazines les plus « actuel s » datent de 1985. Un grand cru. Entre Gorbatchev qui succède cette année la à Tchernenko, le sabotage du Rainbow Warrior de Greenpeace et la redécouverte du Titanic immergé par 3800 mètres de fond au large de Terre-Neuve, j’en finis par oublier les sièges défoncés et la bande de bras cassés qui m’entourent.
Mon nom tout à coup est aboyé dans la salle. Je me lève et suis, docile.
Le chirurgien que l’on m’a recommandé, originaire des Phillippines, officie dans un espace confiné où sur les étagères s’alignent une vingtaine de bibles usagées. Par usagées j’entends, feuilletées, ecornées par une main assurément fébrile. Aux murs trone une collection de crucifixs tandis que git sur le sous-main un trognon de pomme rongée par une machoire avide. C’est un indice. Je passe complètement à coté. L’infirmière m’a laissée dans ce bureau oppressant en me lançant un « pour vous, ça va etre rapide » que j’interprète comme un message rassurant. Le chir fait rapidement son entrée. Il ne me regarde pas. Il a l’air embété, maussade. Ma confiance s’étiole.
- Comment allez-vous aujourd’hui ? , demande-t-il.
- Pas mal, merci .
- Et la biopsie stéréotaxique, ça s’est passé comment ?
Je ne veux pas le vexer mais je sens qu’il faut recadrer la conversation tout de suite.
- Justement, c’est les résultats, la ,que vous avez dans la main ?
- Oui, mais je vais d’abord jeter un œil. Défaites-vous . Il sursaute.
- Ouh la, quel hématome ! Pas bon ça, il va falloir faire des tests sanguins, creuser la piste, parce que manifestement il y a problème.
- Et pour le sein aussi, il y a un problème?
Tu me laisses mijoter encore longtemps Jésus Christ ou tu exerces un peu de charité chrétienne en lachant enfin ta bombe ? Mes vœux sont rapidement exaucés.
Toujours en s’adressant aux murs, il marmonne une formule ampoulée avec la mine ennuyée du type qui vient de rater son train. Je parle quatre langue, Goethe et à une époque Tchekov en V.O. , excusez du peu, en plus du français et de l’anglais. Mais le carabin, c’est niet. Pourtant la traduction littérale est à la portée de n’importe quel cancre. Tu remets les lettres dans le bon ordre et tu obtiens : cancer.
Le chir se lance brusquement dans une description imagée et enthousiaste dudit cancer.
-Vous en etes au tout début, mais vos cellules, comment dirais-je, sont particulièrement agressives, comme, comme…
Pause solennelle puis regard inspiré. Il s’anime enfin : Comme un visage dont les yeux sortiraient des orbites, ou un corps dont les membres se mettraient à pousser de façon incontrolée.
J’essaie de visualiser, partagée entre le fou-rire et l’épouvante. Ce type est un allumé . Ca me fait un bien fou cet effet d’annonce apocalyptique parce que du coup j’éclipse discrètement la réalité médicale. Il faut que ce type se fasse soigner. Moi aussi. Mais lui d’abord.
L’entrevue a duré un peu plus de cinq minutes. Déshabillage et rhabillage compris. L’infirmière l’avait prédit, qui me raccompagne vers la sortie en indiquant :
- On vous tient au courant dès que le docteur a un créneau. Pour l’opération .
Je pleure un peu dans la voiture. Vu la circonstance, j’ai droit à mon quart d’heure d’émotion. J’appelle mes parents au téléphone. Comme à l’accoutumée, ils font preuve de dignité, de contrôle, de compassion et d’éfficacité. Nickel le commentaire. Ni trop sucré ni trop désinvolte. J’admire au passage la juste mesure du propos.
Après ça, le quotidien se vit branché sur auto-pilote. Franchement, on n’a aucun mérite à se lever, se laver, se rendre diligemment à d’autres examens plus approfondis, se prendre en pleine gueule une cascade d’informations plus véreuses que les précédentes. Je suis testée pour la leucémie, pour voir. Coup de bol , on me découvre à la place une maladie génétique du sang qui peut me faire saigner comme un bœuf sur le billard. Veinarde !
Tiens, mon sein droit aussi va peut-etre aussi passer à la trappe. Mais la le ponte laisse planer le suspense. Il ne peut pas encore se prononcer et préfère opérer, récupérer, faire analyser. Verdict sous dix jours.
- C’est fou ce que vos seins sont denses, une vraie poitrine de jeune fille , me félicitent les techniciennes de la radiologie.
- Merci, merci, n’en jetez plus. Je fais ma modeste.
- On n’y voit mais alors rien de rien, ni à la mammo ni à l’échographie , renchérissent-elles, épatées. Sous-entendu on aurait pu passer à coté de tout « ça » facile.
Justement, je ne suis plus à « ça » près. Je navigue à vue dans une sorte d’ivresse. Une espèce d’impunité anesthésiante et presque euphorique. Parce qu’au début, j’en profite de mon nouveau statut. Au supermarché, la queue du samedi aux caisses. Dégage la ménagère qui essaie de me feinter. J’ai une poitrine qu’on va trancher dans le vif. Un cancer quoi, alors tu gicles. Dans les bureaux de l’administration où j’ai des papiers qui trainent , par ma faute, depuis belle lurette :
- Ecoutez, il m’arrive une sacrée tuile , ton de la confidence, et aussitôt régime de faveur.
- On va vous accélerer le dossier , oh la pauvre…
A moi la dernière lampée de champagne ou de Bordeaux au fond de la bouteille. On ne la refuse pas à la malade. Parce que je suis malade ? Je ne vois rien, je ne sens rien.
« C’est très abstrait », analyse finement ma mère.
Je me sens tellement vaillante que je n’en ai que moins de mal à l’annoncer à qui veut et ne veut pas l’entendre. C’est ma nouvelle identité, mon sésame, mon passe-droit . Je devrais avoir honte mais je jubile. Pas pour longtemps.
Je dégringole vite de mon nuage d’exception en me rendant à l’évidence : j’ai un petit cancer de merde.
Comment je l’ai su ? Simple. A chaque fois que je m’épanche, on s’exclame :
- T’as pas de chimio ?, ou plutot, T’AS PAS DE CHIMIO ?
- Et les rayons, tu en as au-moins des rayons ?
- Non, juste une opération.
Indignation. Mais t’es pas qualifiée ma fille. Tu nous as trompés sur la marchandise.
- Ton cancer, ton cancer, mais il est bégnin ! , déclare une cousine consternée.
C’est vexant à la fin. On dirait presque qu’il faudrait que je m’excuse pour avoir causé à mon entourage une telle frayeur alors que franchement il n’y avait pas matière à s’inquiéter.
Et si j’allais chez le coiffeur pour me faire la boule à zéro ? La tete de circonstances. Le profile qui n’échappe à personne,qui annonce la couleur franco. Celui qui crédibilise d’un coup et rend les gens muets, le silence lourd et pesant de conséquences. Je badine avec l’idée un moment puis laisse tomber. Pourtant, ça m’a bien tentée.
A l’hopital, le chir aussi me considère comme une patiente de seconde main :
- Bon alors pour vous on n’est pas pressés. Et que je te feuillette l’agenda d’une main blasée. Je ne suis pas libre avant un mois, mais au stade où vous en etes, ca suffira amplement .
Chez l’esthéticienne, il suffit que le poil ait repoussé de quelques millimètres pour déclencher le branle bas de combat.
- On ne peut pas vous laisser comme ça, l’intervention, pardon l’épilation, ne peut plus attendre . Allez,on vous prend en urgence ce soir à vingt heures, on sait ce que c’est.
Mais qu’est-ce que j’ai à la ramener ? C’est bon signe. Je devrais etre contente. On va me soigner et surtout me guérir. C’est bien l’essentiel, non ? Pour moi, pour mon mome.
Je ne passerai pas par la case perruque, fatigue, nausée. Il est incognito mon cancer. Personne ne verra jamais rien. Sauf moi, tous les jours, sous la douche, en m’habillant, le rappel , la, bien visible, de l’année de tous les malheurs.
Parce que je suis en train de divorcer.
Et en plus je viens de changer de pays.
La plaie est ouverte, béante. Elle me gratte, me démange, m’empoisonne avec une lenteur de suplice, et m’incendie d’ondes fulgurantes de déprime.
Chapitre 2
Cap sur…
Au téléphone avec la rédactrice en chef d’un célèbre magazine féminin français:
- C’est drole ce papier sur vos déboires aux Etats-Unis, annonce une voix gouailleuse qui cultive l’intonation« je suis de Paris, mais alors vraiment, vraiment née à Paris, les autres sont des pouilleux ».
Bien tourné. Franchement marrant. Mais enfin, les States (prononcé: les stèèèèts), tout le monde connaît. Tout le monde y va ! Vous ne pouvez pas me faire la meme chose avec un pays plus exotique ? Je ne sais pas moi, le Yemen ? »
N’en déplaise à la dame, depuis que j’ai débarqué à Dallas, j’ai rempli mon quotient d’exotisme en moins de temps qu’il n’en faut pour citer les noms des cinquante états d’Amérique. Je suis tellement larguée que rendue insomniaque par le déménagement et l’installation au pays des cowboys, je passe mes nuits à me raconter mes aventures sur papier. Mon incompréhension totale de l’accent, le climat incongru, cette ville à l’encéphalogramme plat, peuplée d’individus à la politesse gluante, j’en noircis des pages jusqu’à l’aube.
Moi aussi je les trouve droles mes anecdotes, l’épisode du permis de conduire à la Fernand Reynaud, le croustillant du racisme anti-français, vécu, re-re-vécu, les cartes postales désopilantes comme celle des texans qui se ruent pour prendre en photo le centimètre et demi de neige tombé le 15 décembre. Dans un geste d’une grande naiveté ou d’un culot frolant la stupidité, j’ai balancé mon récit à plusieurs magazines féminins pour voir si on pouvait le caser dans la rubrique dite « de témoignage ». Après tout, certaines le font bien avec des vécus encore moins glorieux. Il suffit qu’une fille couche avec une fille, trompe son compagnon avec le facteur, ou pique de l’argent dans la caisse du comité d’entreprise pour que le sommaire s’ouvre tout grand pour ces « tranches de vie ».
Paris, Texas, je suis en plein tournage et le script part déjà en limbes.
Avant . Une existence confortable dans la capitale. Un job dans la pub, puis l’édition, dans des petites boites, mais qu’importe. J’ai de quoi chiner aux puces tous les week ends la déco de l’appartement de mes rèves . A coté, le marché des vieux bouquins où je traine tous les samedis avant d’aller boire mon café chez Walszack, le fils d’un ancien mineur polonais devenu sparring partner de Marcel Cerdan. Le lieu est déglingué à souhait, et le propriétaire un ours mal léché qui refuse le soir la clientèle en escamotant la poignée de la porte d’entrée. Il ne laisse pénétrer que les habitués, des prostituées, un préfet de police, des couples amoureux, des potes éméchés, moi. Aux autres qui protestent sur le trottoir, il rugit : « Ch’uis fermé, ca se voit pas ? », tandis que la musique et les rires déboulent de l’antre surchauffée par le poele en fonte.
De temps en temps, une copine mannequin me fait passer pour sa petite sœur en justifiant« elle est naine, 1m58, eh oui, les mystères de la génétique familiale, mais honey, tu la laisses passer quand meme, hein ? ». A moi la table du patron des Bains, les mecs hilarants qui démarrent invariablement la conversation par :
- On ne s’est pas déjà rencontrés sur tel tournage (plateau, production, dans les variantes) ?
Non mon gars, le seul studio que je connais, c’est celui de ma splendide copine à Montmartre, un appart ement minuscule où se croisent les égos démesurés des gens en vue du moment, acteur, compositeur, etc. Les potins sont aussi sublimes que la fille. Tel avocat aux cheveux longs lui a proposé ses services de bricoleur, mais elle l’a renvoyé vite fait au marteau de la justice.
N’empeche, on rigole bien, on danse et on boit à volonté.
Après.
Après c’est censé etre mieux. Surtout dans la presse sur beau papier. Avant t’es quelconque, ensuite tu es révélée.

samedi 12 mai 2007

Soma


Salut salut!

J'ai loupe playgroup de hier parce que ca m'a pris 28 jours pour me rendre compte que je peux pas vivre avec que l'argent de Kal! Je lui ai besoin aussi :) En tout cas, crevee enfin, je viens de voir que Soma a deux petits dents qui vont sortir bientot. Ahhh, c'est pour ca que m'a vit est devenu plus difficile. Csenge va passe ce soir avec grande-mere (2 nuits de suite) - c'est ideale.
Bravo a Anne avec le Yoga quotidien. J'irais courir plutard.


Blog-on les filles!

Bea

Un test

Salut les filles,
Juste un test pour voir si ca marche. Super Renee-Noelle le yoga. J'en fait maintenant regulierement depuis que je suis a Cincy et j'adore. Je te vois bien prof! Bisous,

si simple, mais si complique!

Tous les jours apprend un petit quelque chose nouveau...et ton cerveau restera jeune, mais tu auras plus de rides au front!
Meditez cela mes soeurs!
Je me lance dans les flots agites de l'ocean electronique, avec le seul soutien des mes neuronnes en voie d'extinction!
Qu'est-ce que tu ne me fais pas faire Laurence, depuis le debut je savais que tu aurais un impact sur ma vie!
Hier, nous sommes alles faire notre causette de memes au parc...entre chaleur moite et gouttes de pluie!
Miss Juliette etait la et nous avons toutes gagate et profite de sa petite bouille trognone et de sa bouche toujours ouverte pour teter!
Pascale rentrait de Vegas (ca c'est pour Anne-qui ne suit pas bien-c'est loin Cincinatti!), les yeux un peu agards...mais visiblement emballe par sa petite escapade.
Demain, c'est la fete des meres aux U-S, alors BONNE FETE car tu es une mere americaine, n'oublie pas.
Le paquet a ete poste par les bons soins de belle-maman qui a assure!
Gros, gros baisers..a plus!

jeudi 10 mai 2007

Jeudi...on marche!

Evidemment, comme tous les jeudi, Estele et moi...la veinarde de Pascale se laisse aller a Las Vegas...il faisait lourd comme au milieu de l'ete, et en plus plein de cyclistes cyclant, la plaie quoi!
J'espere que les filles vont participer a notre aventure electronique, avec recits, photos et commentaires!
Bises,
A-Cl.

Aux plumes citoyennes

Les filles,
Aujourd'hui creation de notre blog pour une nouvelle proximite avec notre Lolo...chaque petite pensee, chaque petit evenement que vous voulez partager...blogger mesdames!